Enfin, on peut siffler !

3 février 2015, un jour que beaucoup de Railworkers attendaient depuis longtemps : en effet c’est ce mardi qu’est (enfin) sorti la Class 40 de RailRight, qui un temps avait semblé pris part au Partner Programme de « RSC » ; au final c’est chez Armstrong Powerhouse qu’est publié cette bête. Dire que les screens les plus anciens remontent à juillet 2012 ! Oui, il y a 2 ans et demi (à l’époque où je disais « Falmouth Branch aujourd’hui à -75% ! Très peu pour moi qui n’aime pas la vapeur !« , honte sur mon moi du passé :P).

Il me faut d’abord présenter, pour ceux qui ne sont pas familiers avec les matériels anglais, cette « Whistler ». Le surnom est facilement compréhensible après quelques minutes de conduite. Il s’agit d’une locomotive diesel 1CC1, de type 4, qui a inauguré cette catégorie de puissance, construite par English Electric. Les premières machines ont donné des performances couci-couça, convainquant la London Midland Region, alors en possession de matériels vieillissants, mais pas l’Eastern Region, qui préféra attendre – avec raison – les Deltics pour remplacer leurs Britannia, des vapeurs très performantes. C’est donc sur la WCML que les 40, en livrée verte, ont beaucoup roulé à leurs débuts ; cependant elles ont par la suite connu une grande partie du territoire, seules les incursions dans les Western et Southern Regions étaient assez rares.

Les 40 ont connu beaucoup de lignes, notamment celles du nord-ouest comme la Settle-Carlisle.

Au fil des années, elles ont progressivement été repeintes en bleu, la porte centrale d’intercirculation a été enlevée – les faire rouler en UM était trop coûteux – et un système de headcode moderne mis en place. Et sur les 40, on a fait comme on a pu. Du coup, ont été observées dans les années 70 et 80 – décennies concernés par la reproduction de RailRight – de nombreuses variations sur les nez. Et les fans hardcore de Whistler étaient capables de reconnaitre uniquement grâce à la configuration de l’headcode box, aux support à lampes et à disques,… la locomotive, sans voir son numéro. L’add-on reproduit fidèlement ceci puisque les 200 exemplaires de la série ont leur nez conforme à la réalité, en se basant sur de nombreux documents iconographiques. Il y a également des plaques 3D pour les quelques locomotives nommées.

Les nez peuvent différer énormément entre deux Whistler. Pour D369, c’est headcode central, support à lampe en haut, et équipement UM.

Suite et fin de l’histoire, le déclin des EE Type 4 a commencé lorsqu’elles se sont trouvées de moins en moins utile, la plupart n’étant pas équipées de frein à air, mais seulement d’un frein à vide. En 1981, il en restait 130 ; 4 ans plus tard, 40122 a assuré son dernier train, mettant fin à la carrière de la série. Vous connaissez les anglais, sept locomotives ainsi qu’une cabine ont été préservées, et personnellement, je regrette vivement l’absence de D345/40145, la seule Whistler aujourd’hui certifiée sur le réseau Network Rail. Honnêtement, je ne pense pas qu’on était à un modèle près….

L’histoire de la classe terminée, je me reconcentre sur l’add-on, pour finir avec l’extérieur qui est très finement modélisé. Les détails sont très fins, j’en ai déjà parlé, on retrouve même les traces laissées par les vis des nameplates sur les modèles concernés ! Le bas du modèle a également subi une attention toute particulière. Évidemment le texturing, des livrées bleues et vertes, est haute définition. Pour pousser le vice jusqu’au bout, différentes versions de weathering auraient pu être présentes, mais comme le dit R. Armstrong lui-même, il faut bien fixer une limite.

La 3D est très très détaillée.

Après cet excellent premier contact, la cabine ne déçoit pas, bien au contraire : on s’y croirait, dans cette Whistler. Le weathering est une fois de plus totalement maitrisé, ainsi que la 3D – aucune texture basse résolution, c’est magnifique. L’intérieur est spécifique à la livrée, et la numérotation des cabines est exacte (une cabine 1 et une cabine 2), à cause de la mise en service, on y reviendra plus tard. La cabine diffère également selon que la loco soit équipée du frein à vide, du frein à air, ou des deux – rappelez-vous, c’est cette caractéristique qui a couru à leur perte. La simulation est tout à fait différente, narmol ; et on peut choisir la configuration voyageurs/marchandises, comme sur la 37/4 de la WHR.

La cabine participe beaucoup à l’atmosphère. Ce en grande partie grâce à l’excellent weathering.

Continuons avec la simulation, et la mise en service. Dans tous les manuels de conduite des locomotives de British Railways, on retrouve un schéma montrant le circuit que doit suivre le conducteur lors de la préparation de la machine. Le BR.33003/58 de la Whistler n’échappe pas à la règle. Je ne vais pas reprendre et commenter ligne par ligne, mais si je suis le document officiel, la mise en service décrite par AP varie un peu, mais rien d’irréel. On commence par la cabine 2, puis on passe à la cabine 1, on ressort… et ainsi de suite. Seules les étapes de vérification dans le compartiment moteur ne peuvent pas être réalisées, car celui-ci n’est pas modélisé. C’est ce qui manque à cet add-on je pense, pour avoir une représentation parfaite de la locomotive. Peut-être pour la prochaine ? Petite précision, le cold start n’est pas obligatoire, en QD d’ailleurs, la loco est prête à décoller.

La fonction « Cold Start » n’est pas automatique, on peut commencer à rouler en quelques secondes.

Beaucoup de fonctions sont présentes donc, et pour la première fois, il y a la gestion d’une chaudière vapeur ! Un plus très appréciable. Certaines pannes sont également simulées, mais même remarque que pour la 90, on aurait aimé en voir encore plus ! Les sons, enregistrés sur 40145 participent grandement à l’immersion, et la physique également, le délai de réponse aux commandes est bien là, ainsi que les variations liées au freinage que l’on utilise. Finissons avec les scénarios, Richard a choisi les années 80 et deux lignes : la Settle-Carlisle, et la sECML, qui ont toutes deux bien connues les 40 en réalité. Ils sont excellents, le créateur a fait un excellent travail. Et on a un reskin de la 27 TOPS en plus (et j’allais oublier que le pack de voitures Mk1, utilisé dans plein plein de scénarios est inclus, si vous ne l’aviez toujours pas acheté).

La chaudière vapeur est totalement contrôlable. Remarquez également l’indicateur de la température moteur.

tl;dr comme on dit, il s’agit là d’un excellent add-on, tellement bon qu’on en voudrait encore plus ! Un must-have, et je dirais même, la meilleure locomotive disponible à ce jour. Bravo RailRight, bravo Waggonz, bravo AP, bravo aux autres collaborateurs ! Maintenant le célèbre éditeur est attendu sur sa première ligne… pour l’instant seul un screen nous est parvenu…

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