Le mardi c’est gratuit #20 : Gaitanes et Vladimir

Salut ! Déjà vingt numéros pour cette chronique ! Cette semaine, je vous propose deux add-ons totalement différents… d’abord une ligne espagnole qui est certainement une des plus belles du jeu. Ensuite, tout autre chose, direction la Russie pour aborder une importante série de locomotives électriques…

Partons en Andalousie, dans le Sud de l’Espagne (parfois j’ai l’impression d’être agent de voyage quand j’écris ces billets :P), pour emprunter une ligne magnifique. Elle relie Malaga, ville côtière de la Méditerranée, à Bobadilla, au nord-ouest bien ancrée dans les terres. La ligne constitue une partie des services Medio Distancia 67 et 70, et voit surtout passer des autorails à destination de Séville ou Algeciras. Egalement, la ligne C2 des Cercanías va jusqu’à Álora.

Cette ligne est une des plus belles du jeu.

La ligne part de la gare terminus de María Zambrano, et reste au début assez plate, sans grand relief. Les stations urbaines s’enchainent, puis on entre assez vite sur une voie unique, en se faufilant à travers les champs de cultures. Ensuite, ça commence réellement à monter, 10 pour mille d’abord, puis après, c’est du 14 sur des kilomètres et des kilomètres. On suit en fait de bout en bout le fleuve Guadalhorce, dont on n’est jamais très loin. Au départ, rien d’exceptionnel, puis on monte, on monte… ce sont presque des paysages montagneux ! Et clou du spectacle, les somptueuses falaises de los Gaitanes, qui se concluent sur le canyon d’El Chorro. On n’avait jamais vu ça dans TS ! Enfin, on a le temps de se calmer après tout ça dans un loooong tunnel, avant de retrouver des paysages plus plats et Bobadilla.

Non on n’est pas en Arizona !

Que ce soit les scènes en campagne, ou dans les falaises, les créateurs espagnols ont grave géré. Les Assets sont très bien posés, avec une distance très large par endroit, ce qui permet de faire des captures très variées. C’est difficile de faire des ravins dans l’éditeur, mais c’est très convaincant : bien mieux que nombre de réalisations payantes… le paysage est exceptionnel et le résultat est exceptionnel. Et il y a des Tunnel Occlusions ! Je regrette juste un manque de bâtiments customs, pour les gares notamment, y a beaucoup de réutilisation, c’est dommage, mais loin d’être flagrant.

La distance de pose est souvent très grande.

Les panneaux des gares sont là en tout cas, en compagnie d’une belle caténaire – reconnaissable entre mille – et de la signalisation, on s’y croit. Notez que la ligne est équipée de l’ASFA, et donc vous aurez la répétition des signaux en cabine si vous roulez avec le matériel adéquat (automotrices de la série 470 que j’ai déjà présentée dans ces pages). Même pour les petites config, y a pas de souci de réalisme ! Comme quoi on peut faire des merveilles avec pas grand chose. Et il n’y a aucun add-on payant nécessaire, à part l’ECA ! Cette ligne est pour moi un must-have. A télécharger d’urgence sur railsim.es (inscription obligatoire) !

Un must-have.

Pour découvrir le deuxième add-on de cette semaine, j’ai dû me balader sur des sites assez bizarres avec un autoplay de musiques dignes des plus étranges bas-fonds d’internet 😛 Il s’agit d’une locomotive électrique russe, la VL80S. VL, pour Vladimir Lénine, 80 pour 80, et S pour signaler qu’elles sont équipées pour circuler en unité multiple. On retrouve des chiffres aussi impressionnant que pour la TEM2 : 4921 locomotives construites, de façon quasi-ininterrompue entre 1961 et 1995 ! Elles circulent aujourd’hui quotidiennement sur tout le réseau électrifié russe, mais aussi sur les voies du Kazakhstan, de l’Ouzbékistan, de la Biélorussie, et de l’Ukraine. Ces locomotives sont doubles, BB-BB, et développent une puissance de 6400 kW, pour une vitesse maximale de 110 km/h.

Une locomotive très impressionnante.

La modélisation extérieure est assez fine, et même s’il n’est que sur un écran, le modèle est très impressionnant de par sa taille et son design. Le toit et l’avant sont très détaillés, le bas de caisse un peu moins, avec un texturing pas parfait. Il y a également un bug du panto qui monte beaucoup trop haut. C’est tout de même un excellent travail. En ce qui concerne la livrée, plus communiste que ça, tu meurs ! Par contre, dommage que la numérotation ne soit pas dynamique !

Mettre sans connaitre la machine, on devine tout de suite son origine !

La cabine est très jolie, c’est quand on voit ce genre de réalisation que l’on pense que la modélisation 3D est véritablement de l’art ! Dommage cependant que la vue soit à 180° mais sans être bloquée, du coup on voit du vide dans notre dos, ce qui est un peu dérangeant lorsqu’on « tourne la tête ». A part cela, il n’y a rien à redire sur le modèle en lui-même.

La cabine est superbe, dommage que les fonctionnalités ne soient pas avancées !

La simulation est franchement basique, on est au niveau de DTG, je pousse deux manettes et j’avance. On est malheureusement très loin de la VL80T de ZDSimulator… En tout cas l’add-on reste très mystérieux, aucun readme ou manuel, le téléchargement est sur un site russe… j’ai passé pas mal de temps à chercher une ligne biélorusse montrée sur plusieurs vidéos, mais rien trouvé. Pour finir, notons que dans le DL vous trouverez des voitures Oural très sympathiques, avec une vue intérieure très basique – mais c’est mieux que rien. Bref, une petite découverte pour se dépayser entre deux sessions anglaises par exemple !

 

L’Elbe romantique de GBE

Yo ! Les allemands aiment bien employer l’adjectif romantisch comme qualificatif du chemin de fer, d’ailleurs vous devez peut-être connaitre la série Eisenbahn Romantik. Quelques heures avant la fin de la St-Valentin (là où on s’approche du plus intéressant en fait), GBE a sorti sa deuxième ligne : après une NBS, quelque chose de complètement différent : une ligne frontalière, en vallée. Il s’agit de la Dresden-Schöna, KBS 241, ou Elbtalbahn : on suit donc les méandres de l’Elbe et sa vallée parfois étroite, en compagnie de nombreux conifères.

La ligne continue après le point frontière de Schöna en République Tchèque jusqu’à Děčín. C’est dommage que nous n’ayons pas ce tronçon, même si je comprends la difficulté d’installer une autre signalisation (et de la créer s’il n’y a pas d’accord avec la communauté tchèque !). La ligne voit passer un trafic très varié, du S-Bahn aux Eurocity en passant par de nombreux frets. Ce qui a fait converger de nombreux amateurs, en plus de la beauté de la ligne, ce sont les « Knödelpressen » de la DB, numérotées dans la série 180, ex-DR 230, des locomotives électriques bicourant charmantes, au design bien est-allemand, qui ne circulent plus sur les voies allemandes depuis décembre dernier. Leurs homologues tchèques, les 372, elles, ont encore pas mal de travail…

Les matériels modernes sont maintenant omniprésents, seuls les versions tchèques survivent encore.

Ce qui marque tout de suite avec cette ligne, c’est son côté très différent de n’importe quelle autre map du jeu : on voit bien que GBE est un expert de ProTrainPerfect, tellement expert que j’ai l’impression de jouer à PTP2 et non TS15 ! Beaucoup de couleur, de la saturation, un aspect presque cartoonesque par moment, des contours très fins… c’est assez unique, mais heureusement, on s’y fait. Et en automne, cet aspect s’estompe assez, on peut faire de très jolis captures…

Y a beaucoup de saturation !

Le problème, c’est qu’il y a certainement un manque de maitrise, on sent que les développeurs ont parfois encore un peu de mal, notamment avec le relief – et là sur cette ligne faut pas se planter. En utilisant la texture de base sur les versants, et en ne modélisant pas avec précision les quelques falaises en fin du parcours (ou au début si vous arrivez en Allemagne), la ligne perd de son charme, c’est dommage. Par contre, sur les zones couvertes de végétation, ce souci n’est pas présent. Et plus vos réglages graphiques sont élevés, plus vous profiterez de cette ligne.

On sent que la maîtrise de l’éditeur n’est pas encore totale.

La modélisation elle n’est pas mauvaise, les bâtiments des gares, les postes d’aiguillage sont plutôt bien faits – et visiblement ils ont également décroché un contrat de licence avec Aldi (prends-ça dans ta face DTG). Les zones urbaines sont plutôt bien gérées ; j’aurais juste un léger regret pour Dresden Hbf qui est bien en cabine, mais dès qu’on passe en vue extérieure, on s’aperçoit que certains murs n’ont pas d’épaisseur… En fait, c’est le problème de cette ligne, si vous passez trop de temps en vue extérieure, et surtout si vous vous éloignez trop, vous verrez les petites supercheries employées, les barrières de bâtiments 2D, l’eau qui n’est pas parfaite… mais en cabine, aucun souci, à part l’aspect très saturé que j’évoquais plus haut.

Les bâtiments ferroviaires sont très bien modélisés, à l’exception de Dresden Hbf.

Il n’y a en tout cas pas de problème d’atmosphère, on s’y croirait parfaitement, et particulièrement en automne comme je disais plus haut, où on sent presque l’odeur de la forêt. C’est là où le terme romantique prend tout son sens. Les landmarks sont présents, notamment le château de Königstein (qui manque tout de même de détails), et on pourra faire des screens sur le quai de la gare, comme en réalité, avec ce cadre magnifique.

La photo incontournable, avec le château de Königstein en fond.

Moins romantique, c’est le matériel roulant inclus avec la ligne : un set de DoStos avec voiture-pilote en livrée du S-Bahn de Dresden. En effet, les lignes S2 et S3 empruntent cette ligne, jusqu’à Pirna et Schöna respectivement. Ces voitures sont accompagnées par des 143, 145 ou 182 (Taurus). Par défaut, c’est la première qui est utilisée dans les scénarios. Notez que pour la 182, il existe un repaint de CreativeworX… vendu 5 euros ! J’en ai vu des bonnes, mais celle-là c’est une première ! Concernant les DoSto, franchement on croirait par moments un matériel freeware… de plus, le PZB est très basique (rassurez-vous, la ligne est équipée de PZB complet).

Ce sont pas les meilleurs DoStos du monde…

A part ça, je reviens au deuxième paragraphe : frets variés (232, TRAXX, 189 entre autres) et internationaux (371 des CD, malheureusement pas disponible…) constituent la majorité du trafic. Les scénarios, au nombre de 10, propose notamment du S-Bahn, mais d’autres expériences comme par exemple un railtour avec une BR 52. Les scénarios sont avec annonces sonores, et il y a d’ailleurs un scénario introduction comme un avec un guide qui décrit tout ce qu’il faut savoir sur cette ligne… mais vous n’en profiterez que si vous comprenez l’allemand ! Mais en tout cas c’est une très bonne idée, rares sont ceux qui le font !

Les scénarios sont axés S-Bahn.

Conclusion, une ligne assez particulière tout de même, loin d’être parfaite, mais si vous aimez l’Allemagne et ne rechignez pas à payer 30 euros pour 50 kilomètres (oui c’est court…), alors vous pourriez aimer cette ligne. Mais on a vu (bien) mieux !

Une nouvelle Main Line chez DTG !

Yo ! Après la GWML, la BML, la GEML, la WCML, l’ECML, la CML, voici la Midland Main Line ! Enfin pas exactement… DTG nous a d’abord annoncé cette ligne sans plus de précisions, mais on s’est rapidement rendu compte qu’il ne s’agissait que de la partie proximale, qui voit circuler les trains Thameslink, et non pas des rails jusqu’à Leicester, Derby, voire Sheffield… pour ceux qui ne voient pas très bien, c’est comme si quelqu’un fait une ligne « Artère Impériale », et qu’au final on se retrouve avec Paris-Montereau…

C’est plus la partie nord de la Thameslink que la véritable Midland Main Line…

Première déception, donc. Au moins, ils auraient pu pousser au sud jusque London Bridge, comme ça il n’y a qu’à fusionner cette ligne et la SLB pour pouvoir faire les trains en entier, de Bedford jusqu’à Brighton. Non, on s’arrête à St Pancras. Cependant, c’est toujours en projet par Danny (qui a déjà réalisé le mix entre London-Brighton et South London Network). Notons que pour une fois, DTG est sympa pour les nouveaux puisque deux « nouveaux » matériels sont inclus : une 319/3, et la Class 66 en livrée EWS (accompagnée de trois types de wagons). Je ne comprends pas pourquoi il ne s’agit pas techniquement d’un bundle avec ces anciens DLC, en plus ceux qui possèdent déjà ces modèles auraient pu avoir une remise… AP devrait normalement proposer une mise à jour de son Sound Pack pour l’automotrice, indispensable à mes yeux.

Deux matériels sont inclus : 319 et 66.

Faisons une description linéaire de la ligne : on commence à la gare de St Pancras souterraine (la gare internationale et son magnifique BV est également de la partie), plutôt bien modélisée. Par contre, sur les tunnels, on a vu mieux. La partie londonienne, en tranchée, est pas mauvaise du tout, le rendu dans le simu est excellent. Par contre, après, ça se complique un peu…

St Pancras Low Level est assez réussie.

En effet, dès qu’on commence à s’enfoncer en campagne, la ligne perd de son atmosphère, et devient même un peu artificielle. Alors oui, c’est la Midland Main Line, des longues lignes droites à quatre voies, c’est loin d’être la ligne la plus belle du pays, mais tout de même… DTG peut faire mieux ! Il suffit de voir la GEML qui est une référence… C’est comme *ATTENTION LA COMPARAISON QUI VA SUIVRE EST RÉALISÉE PAR UN PROFESSIONNEL, NE TENTEZ PAS DE LA REPRODUIRE CHEZ VOUS* dans Inkmaster, que je regardais hier sur Netflx (une téléréalité américaine, en gros c’est comme Top Chef mais avec des tatoueurs), où dans une épreuve il fallait recouvrir un tatouage ; un candidat talentueux a choisi le dessin le plus petit, facile à cacher ; et comme à la fin il n’a pas fait un truc exceptionnel, il s’est fait démonté par le jury.

Le même paysage sur une soixantaine de kilomètres – comme en réalité – mais avec un léger manque d’atmosphère.

Là c’est pareil : on pouvait attendre beaucoup plus de DTG. Après, comme disait Démosthène, on croit ce que l’on veut croire… Bien sûr, il y a toujours autant de talent dans la modélisation 3D, la pose est très bonne… mais il manque un truc. C’est peut-être dû au manque d’assets customs dans les villes, on retrouve encore les alignements de maisons victoriennes qui n’ont rien à faire là. En cabine, même si les habitations au bord des voies ne sont pas nombreuses, ça se remarque.

Les bâtiments 3D sont toujours aussi excellents.

Bon, c »est loin d’être une mauvaise ligne non plus. Mais pour 30 euros, on pouvait en attendre plus. En 2012 encore, ça aurait pu passer, mais aujourd’hui, avec tant d’excellentes réalisations, DTG déçoit forcément un peu avec cette Midland Main Line… Néanmoins, une fois qu’on aura le lien vers Brighton, ça sera vraiment vraiment super cool. En attendant, il faut profiter des 319 sur la partie nord de la ligne, ainsi que des HST – en espérant qu’une 222 sortira prochainement. Si vous aimez les trains anglais, vous pouvez y aller, mais si vous cherchez juste une ligne très belle et avec beaucoup de variété, mieux vaut voir ailleurs…

Il faut sortir ses propres HST, pour des parcours d’une quarantaine de minutes entre Londres et Bedford.

Le mardi c’est gratuit #19 – Szili et Boudin

Salut salut ! J’espère que les titres improbables de cette chronique ne vous avaient pas trop manqué… si vous avez deviné les add-ons de cette semaine, vous avez de sacrées connaissances for sure ! Encore une fois, nous allons découvrir deux nouveaux pays avec deux matériels roulants assez caractéristiques ; dites bonjour à la Hongrie et au Danemark !

Ne perdons plus une seconde pour nous rendre en Europe de l’Est, et plus précisément en Hongrie, pour rendre visite aux locomotives électriques les plus présentes dans le pays, les V43. Elles sont monocourants, captant le 25 kV qui circule dans les fils du réseau. Polyvalentes, 379 exemplaires ont été construits entre 1963 et 1982. Ces BB développent 2220 kW de puissance, pour une vitesse maximale de 120 km/h. Elles sont surnommées « Szili » à cause de leurs semi-conducteurs en silicium. A l’ère de l’électronique de puissance, elles sont toujours présentes, et certaines ont été reconstruites pour être aptes à la réversibilité. Mais leur fin approche, car elles seront remplacées dans quelques années par des TRAXX.

Une locomotive universelle.

In-game, c’est la sous-série 1xxx, celle d’origine, qui est modélisée par la communauté hongroise. On reconnait tout de suite la locomotive qui a déjà connue des décennies, bien loin des formes aérodynamiques des matériels modernes. Un gros bloc, qui n’est plus forcément aussi propre qu’à la sortie d’usine… le weathering est très bien réalisé et donne un côté très authentique au modèle. La 3D est assez fine et bien détaillée.

C’est sûr que ça n’a pas la même tête qu’une TRAXX !

La cabine est superbe, là encore, on est loin des écrans tactiles et de l’informatique embarquée ! La peinture s’est déjà pas mal écaillée, mais le pupitre reste fonctionnel… L’ambiance est là. La mise en service est plutôt avancée sans être totalement réaliste, et après il faut jouer du sélecteur de crans sans dépasser of course une limite d’ampérage. La physique me parait bonne, et les sons également. Pour les non connaisseurs, la machine est assez similaire à la LE 4300 roumaine que j’avais déjà présenté ici… En tout cas c’est un très joli modèle, il ne nous manque plus qu’une ligne hongroise pour la faire rouler !

La cabine n’est pas toute neuve ! ^^

 

Deuxième add-on, deuxième matériel, cette fois-ci c’est un autorail. Après l’Est de l’Europe, le Nord, avec le Danemark et ses IC3. Il s’agit de trains conçus pour des trajets à moyenne et longue distance, construits par ABB Scandia. Ils sont extrêmement facilement reconnaissables grâce à leurs caractéristiques gros boudins de caoutchouc devant les cabines. Lors du couplage en UM, les boudins s’accolent, et les cabines se rabattent sur les côtés pour permettre une intercirculation. Le design a été repris pour la série 594 en Espagne, et les IC3 Israéliens. Les AM96 belges, mais que l’on voit aussi en France et au Luxembourg en sont également inspirés bien que les formes soient un peu plus éloignées. Ces trains circulent sur les lignes IC du pays, mais sont en trains d’êtres convertis au service régional avec l’apparition des IC4.

Les IC3 sont instantanément reconnaissables.

Ils assurent également des trains internationaux de la Vogelfluglinie (Hamburg-Copenhagen). On peut donc les utiliser sur la Northern Europe, mais également la Knotenpunkt Hamburg sur le tronçon Hambourg-Lübeck. Commençons par la modélisation extérieure, les boudins sont bien là, il y a une belle 3D mais le texturing aurait pu avoir une résolution plus haute, car le weathering et les marquages apparaissent pixelisés dès qu’on s’approche un peu trop. Enfin, rien de très grave. Un plus très appréciable est la modélisation automatique des blasons, puisque les exemplaires ont été nommés selon des villes du pays. Le modèle est très fidèle au train réel.

La modélisation extérieure est franchement très bonne.

La cabine est franchement excellente. Vraiment de la top qualité ! Beaucoup de boutons ne sont pas opérables, mais c’est pas grave, de nombreuses fonctions sont quand même présentes, y compris un limitateur de vitesse et l’ATC (ou ZUB 123), même si celui-ci n’est pas totalement au point. La physique n’est pas mauvaise du tout, par contre pas mal de sons m’ont l’air d’être repris d’autres trains. D’un autre côté, il faut se dire que cet IC3 n’est encore qu’une alpha, mais même à ce stade, il est de bonne qualité, comparable à ce qu’on pourrait trouver sur Steam par exemple…

La cabine est splendide !

Ce dix-neuvième lmcg constitue mon centième billet sur le blog ! J’espère que vous appréciez le contenu de mes billets, me voilà reparti pour une centaine d’autres (au moins !)

Enfin, on peut siffler !

3 février 2015, un jour que beaucoup de Railworkers attendaient depuis longtemps : en effet c’est ce mardi qu’est (enfin) sorti la Class 40 de RailRight, qui un temps avait semblé pris part au Partner Programme de « RSC » ; au final c’est chez Armstrong Powerhouse qu’est publié cette bête. Dire que les screens les plus anciens remontent à juillet 2012 ! Oui, il y a 2 ans et demi (à l’époque où je disais « Falmouth Branch aujourd’hui à -75% ! Très peu pour moi qui n’aime pas la vapeur !« , honte sur mon moi du passé :P).

Il me faut d’abord présenter, pour ceux qui ne sont pas familiers avec les matériels anglais, cette « Whistler ». Le surnom est facilement compréhensible après quelques minutes de conduite. Il s’agit d’une locomotive diesel 1CC1, de type 4, qui a inauguré cette catégorie de puissance, construite par English Electric. Les premières machines ont donné des performances couci-couça, convainquant la London Midland Region, alors en possession de matériels vieillissants, mais pas l’Eastern Region, qui préféra attendre – avec raison – les Deltics pour remplacer leurs Britannia, des vapeurs très performantes. C’est donc sur la WCML que les 40, en livrée verte, ont beaucoup roulé à leurs débuts ; cependant elles ont par la suite connu une grande partie du territoire, seules les incursions dans les Western et Southern Regions étaient assez rares.

Les 40 ont connu beaucoup de lignes, notamment celles du nord-ouest comme la Settle-Carlisle.

Au fil des années, elles ont progressivement été repeintes en bleu, la porte centrale d’intercirculation a été enlevée – les faire rouler en UM était trop coûteux – et un système de headcode moderne mis en place. Et sur les 40, on a fait comme on a pu. Du coup, ont été observées dans les années 70 et 80 – décennies concernés par la reproduction de RailRight – de nombreuses variations sur les nez. Et les fans hardcore de Whistler étaient capables de reconnaitre uniquement grâce à la configuration de l’headcode box, aux support à lampes et à disques,… la locomotive, sans voir son numéro. L’add-on reproduit fidèlement ceci puisque les 200 exemplaires de la série ont leur nez conforme à la réalité, en se basant sur de nombreux documents iconographiques. Il y a également des plaques 3D pour les quelques locomotives nommées.

Les nez peuvent différer énormément entre deux Whistler. Pour D369, c’est headcode central, support à lampe en haut, et équipement UM.

Suite et fin de l’histoire, le déclin des EE Type 4 a commencé lorsqu’elles se sont trouvées de moins en moins utile, la plupart n’étant pas équipées de frein à air, mais seulement d’un frein à vide. En 1981, il en restait 130 ; 4 ans plus tard, 40122 a assuré son dernier train, mettant fin à la carrière de la série. Vous connaissez les anglais, sept locomotives ainsi qu’une cabine ont été préservées, et personnellement, je regrette vivement l’absence de D345/40145, la seule Whistler aujourd’hui certifiée sur le réseau Network Rail. Honnêtement, je ne pense pas qu’on était à un modèle près….

L’histoire de la classe terminée, je me reconcentre sur l’add-on, pour finir avec l’extérieur qui est très finement modélisé. Les détails sont très fins, j’en ai déjà parlé, on retrouve même les traces laissées par les vis des nameplates sur les modèles concernés ! Le bas du modèle a également subi une attention toute particulière. Évidemment le texturing, des livrées bleues et vertes, est haute définition. Pour pousser le vice jusqu’au bout, différentes versions de weathering auraient pu être présentes, mais comme le dit R. Armstrong lui-même, il faut bien fixer une limite.

La 3D est très très détaillée.

Après cet excellent premier contact, la cabine ne déçoit pas, bien au contraire : on s’y croirait, dans cette Whistler. Le weathering est une fois de plus totalement maitrisé, ainsi que la 3D – aucune texture basse résolution, c’est magnifique. L’intérieur est spécifique à la livrée, et la numérotation des cabines est exacte (une cabine 1 et une cabine 2), à cause de la mise en service, on y reviendra plus tard. La cabine diffère également selon que la loco soit équipée du frein à vide, du frein à air, ou des deux – rappelez-vous, c’est cette caractéristique qui a couru à leur perte. La simulation est tout à fait différente, narmol ; et on peut choisir la configuration voyageurs/marchandises, comme sur la 37/4 de la WHR.

La cabine participe beaucoup à l’atmosphère. Ce en grande partie grâce à l’excellent weathering.

Continuons avec la simulation, et la mise en service. Dans tous les manuels de conduite des locomotives de British Railways, on retrouve un schéma montrant le circuit que doit suivre le conducteur lors de la préparation de la machine. Le BR.33003/58 de la Whistler n’échappe pas à la règle. Je ne vais pas reprendre et commenter ligne par ligne, mais si je suis le document officiel, la mise en service décrite par AP varie un peu, mais rien d’irréel. On commence par la cabine 2, puis on passe à la cabine 1, on ressort… et ainsi de suite. Seules les étapes de vérification dans le compartiment moteur ne peuvent pas être réalisées, car celui-ci n’est pas modélisé. C’est ce qui manque à cet add-on je pense, pour avoir une représentation parfaite de la locomotive. Peut-être pour la prochaine ? Petite précision, le cold start n’est pas obligatoire, en QD d’ailleurs, la loco est prête à décoller.

La fonction « Cold Start » n’est pas automatique, on peut commencer à rouler en quelques secondes.

Beaucoup de fonctions sont présentes donc, et pour la première fois, il y a la gestion d’une chaudière vapeur ! Un plus très appréciable. Certaines pannes sont également simulées, mais même remarque que pour la 90, on aurait aimé en voir encore plus ! Les sons, enregistrés sur 40145 participent grandement à l’immersion, et la physique également, le délai de réponse aux commandes est bien là, ainsi que les variations liées au freinage que l’on utilise. Finissons avec les scénarios, Richard a choisi les années 80 et deux lignes : la Settle-Carlisle, et la sECML, qui ont toutes deux bien connues les 40 en réalité. Ils sont excellents, le créateur a fait un excellent travail. Et on a un reskin de la 27 TOPS en plus (et j’allais oublier que le pack de voitures Mk1, utilisé dans plein plein de scénarios est inclus, si vous ne l’aviez toujours pas acheté).

La chaudière vapeur est totalement contrôlable. Remarquez également l’indicateur de la température moteur.

tl;dr comme on dit, il s’agit là d’un excellent add-on, tellement bon qu’on en voudrait encore plus ! Un must-have, et je dirais même, la meilleure locomotive disponible à ce jour. Bravo RailRight, bravo Waggonz, bravo AP, bravo aux autres collaborateurs ! Maintenant le célèbre éditeur est attendu sur sa première ligne… pour l’instant seul un screen nous est parvenu…

Le mardi c’est gratuit #18 – Large ligne et voie étroite

Yo ! Après quelques vacances, le mardi c’est gratuit revient en 2015, toujours avec le même concept. C’est mardi, et c’est gratuit ! Cette semaine, je vous propose deux lignes exceptionnelles, des must-have à mon goût.

On commence avec la véritable surprise de 2014, sortie le 31 décembre, un magnifique cadeau de Noël pour les amateurs du rail anglais, il s’agit de la map « Chiltern Main Line and West Midlands« , qui comprend TOUT le réseau Chiltern Railways, à l’exception de la liaison vers Paddington. C’est un travail immense, il y a je dirais aux alentours de 200-250 kilomètres de voies. Pour ceux qui ne voient pas trop, on se situe au nord-ouest de Londres, entre la West Coast Main Line et la Great Western Main Line, le terminus de la City étant la gare de Maryelbone. Chiltern Railways exploite la Chiltern Main Line, qui relie Londres à Birmingham Snow Hill via High Wycombe et Banbury, c’est un trajet un peu plus long que celui via la WCML. Certains trains continuent encore plus loin, vers Kiddermisnter. Au tout début de cette ligne diverge une autre grande ligne, celle vers Aylesbury, qui est particulière, j’y reviendrai. Il est également possible de rejoindre cette ligne juste avant son terminus, via une voie unique qui s’accroche à la Chiltern Main Line à Princes Risborough. Pour compléter le réseau, il faut signaler les deux branches vers Stratford-Upon-Avon (une de Londres, une de Birmingham). Voilà, vous avez tous les trains de Chiltern Railways !

Ambiance Chiltern à Aylesbury.

Parlons un peu de la ligne, beaucoup de verdure, et c’est fidèlement reproduit ingame. Il y a un superbe travail sur les… chilterns (les collines qui ont donné leur nom à la compagnie et la ligne). La ligne n’est pas la plus passionnante de toutes en réalité, mais il y a tout de même de très jolies scènes, et je ne me suis jamais ennuyé une seule seconde. La pose de la végétation est très bonne ; c’est que du scenery 2D, pas de souci, sauf qu’en hiver ou en automne c’est quand même moins bien que la 3D !

C’est très très vert !

Les zones urbaines sont un petit peu en dessous, mais il faut dire que sortir un travail gratuit comme celui là tout seul, c’est fantastique. La modélisation de bâtiments customs prend du temps, ça se comprend facilement. Tout de même, on retrouve les grandes gares et les signal boxes en textures basse/moyenne résolution. Maryelbone est franchement instantanément reconnaissable et bien modélisé. Les différents objets aux couleurs de Chiltern (le bleu principalement) eux sont très bien faits : pancartes, lampes, bancs, passerelles… c’est génial c’est que de l’amour.

On a déjà vu mieux, mais la modélisation de Maryelbone reste plus que convenable.

Il y a sur cette ligne trois problèmes : premièrement des petits bugs mineurs d’assets et de terrain,qui ne sont pas très grave, deuxièmement, il n’y a pas de signalisation du métro londonien réaliste – et c’est un problème car, la ligne vers Aylesbury partage sur une longue partie ses voies avec le métro ! C’est un cas unique dans le pays, on passe du réseau national au réseau de l’Underground comme ça : les conducteurs de Chiltern sont donc formés pour circuler sur un réseau avec ses particularités, et les matériels sont également équipés. (Pour l’anecdote, ingame, c’est une signalisation croate qui est employée, mais avec un aspect clignotant qu’il ne faut pas regarder).

Les trains Chiltern circulent en partie sur le réseau de l’Underground.

Enfin, dernier problème, le principal à mes yeux, la trackrule qui délire complètement au niveau des limitations de vitesse. Il faut se fier uniquement aux speed boards au bord de la voie, et encore, après avoir consulté le Sectional Appendix de Network Rail, il y a quelques erreurs. Enfin, tout ça à mes yeux ne sont que des petites choses, quand on regarde la globalité de la map !

Il y a quelques problèmes, mais qu’effacent que très peu la qualité de la ligne.

Les signaux par contre sont correctement identifiés, et c’est une preuve de plus du soin qui a été apportée à cette ligne magnifique, un réseau tout entier quoi !!! De quoi sortir enfin nos 67 en livrée Wrexham&Shropshire accompagnés de DVT, des 121, des 168, des 165… un pur bonheur, surtout que pas mal de scénarios réalistes sont inclus. Il y en a même pour les amateurs de fret avec des 56, 60, 66 et 70 ! Certes, certains me diront, mais oui, y a plein de DLC nécessaires… Bah, du coup, vous saurez quoi faire lors des prochaines soldes 😛 En tout cas, pour moi, c’est clairement la meilleure ligne de 2014 ; c’est la seule sur laquelle j’ai pu passer 1 mois non-stop.

L’occasion de sortir nos DMU en livrée adéquate !

 

On continue avec une deuxième ligne, mais on change complètement d’univers ; adieu les grandes villes anglaises et les locomotives bourrées d’informatiques, bienvenue en République Tchèque et ses petits trains de campagne ; la ligne s’appelle « Úzkrorozchodná« , ce qui signifie Voie étroite. Elle est semi-réaliste puisqu’elle est très inspirée de la Jindřichův Hradec – Nová Bystřice, écartement des voies 760 mm, située à quelques kilomètres à peine au nord de l’Autriche. Cette ligne est toujours exploitée aujourd’hui, par les JHMD – la privatisation existe partout ! En plus du trafic régulier, des trains à vapeur circulent l’été pour les touristes.

Vous commencez à me connaître, je ne suis pas fan du tout des lignes fictives ou semi-fictives, sauf quand celles-ci sont magnifiques. C’est tout à fait le cas ici, cette création dépasse de beaucoup nombre de lignes payantes ; le seul petit reproche serait sa longueur, 10 kilomètres environ, qui se parcourent en une demi-heure à peu près.

Une ligne somptueuse !

La ligne est de grande qualité, et comme disent tous les grands chefs, un bon plat, ça commence par de bons produits. Dans TS c’est pareil, t’as beau être le meilleur créateur de scènes du monde, si tes assets sont nuls, la ligne sera moche. Les tchèques sont connus pour leurs excellents arbres 2D et 3D – utilisés à foison ici pour notre plus grand plaisir – mais les nombreux bâtiments customs, notamment les gares, qui sont superbes, réalisées un très bon texturing qui les rend parfaitement réalistes.

Le texturing des bâtiments les rend particulièrement réalistes.

On retrouve sans souci l’ambiance d’une petite ligne perdue au fin fond de l’Europe de l’Est, croisant des petites routes et chemins tous les 500 mètres, s’arrêtant à des gares-qu’on-croirait-pas-que-c’est-des-gares-tellement-y-a-rien, côtoyant les sublimes œuvres de la Nature, tout en surveillant l’indicateur de vitesse, car on grimpe et on descend souvent ! « Ferroviairement » parlant, c’est tout à fait différent, mais il y a quand même un petit quelque chose avec le West Highland Railway – mon côté english railfan qui me fait dire ça ; une ligne vraiment charmante au sens étymologique. Le temps s’arrête, et on savoure chaque instant du voyage.

Le petit train des campagnes…

Avec la ligne, sont inclus des matériels du même niveau de qualité : des voitures et wagons, qui se marient comme un gant à l’ambiance CFDesque dont je viens de parler, mais également une locomotive diesel TU47 (série 705.9 dans la numérotation actuelle des CD), en deux livrées de JHMD. Celles-ci ont été construites dans les années 50, au cours de la dieselisation du pays. Munies d’un moteur DR à 12 cylindres en V, elles développent 257 kW de puissance, et une vitesse maximale de 40 ou 50 km/h. Autant dire qu’on a le temps de regarder le paysage, mais c’est bien ce qu’on recherche ici !

La TU47 est disponible en deux livrées des JHMD.

La modélisation extérieure pourrait être un petit peu plus soignée,  mais en cabine en tout cas y a rien à dire. On s’y croit totalement, et en plus, la conduite ainsi que la mise en service sont assez réalistes ! Un vrai bonheur de conduire notre petit train à travers les différents paysages de cette ligne. Quatre scénarios très bien faits et un tutoriel sont inclus, ainsi que des QD. Je regrette juste l’absence de traduction au moins anglaise pour les boîtes de dialogue qui s’affichent régulièrement, mais à part ce petit point, il n’y a pas grand chose à redire. Surtout que là, aucun autre add-on payant est nécessaire ! Alors jetez-vous dessus si ce n’est pas encore fait !

En cabine, on s’y croit tellement !

A la découverte de la G6 de Vossloh !

Salut ! Deux jours après avoir montré des screens assez mystérieux, vR nous propose une nouvelle locomotive ! Moi ça me plait bien ce genre de délai entre annonce et sortie d’un add-on, tout le monde devrait faire pareil 😛 Trêve de plaisanteries, passons à la présentation (parce que n’oublions pas, je suis payé en paquets de Doritos pour ça). Il s’agit de la Vossloh G6, un locotracteur/locomotive de ligne rikiki (enfin rikiki, mais quand même plus puissant qu’une BB 63500). Loué à de nombreuses compagnies, majoritairement allemandes, on en retrouve également en Pologne… et en France ! En effet, deux exemplaires ont été achetés par Ferrotract, donc si vous êtes dans l’ouest du pays, du côté de SPDC notamment, vous aurez peut-être la chance de les croiser. Elles sont assez particulières, surtout au niveau de leur configuration, ce sont des « C »… pas vu chez nous depuis les Y 50100 pris aux allemands après la Guerre !

L’add-on n’est pas le fruit d’un développement inhouse de vR, puisque la locomotive a été modélisée par FPSimulations, qui n’en est pas à sa première collaboration avec vR ; ce sont eux qui ont créé les excellents Tals 967. Et ça se voit tout de suite… parce qu’il y a plusieurs livrées, pleines de couleurs, le fret privé de 2015 en somme : magenta, bleu, orange, vert fluo, y en a pour tous les goûts. L’add-on n’est pas classé dans la gamme EXPERT LINE, c’est bête, car même si vR n’est pas le créateur, c’est du top niveau.

Les livrées des opérateurs et loueurs fret privés sont généralement très colorées… ça donne du pep’s !

La modélisation extérieure d’abord : pour un modèle aussi court (un peu plus de 10m), ce paramètre est encore plus important que d’habitude. Le contrat est tout à fait rempli, la 3D est très fine avec de nombreux détails, et surtout le texturing n’est pas loin de la perfection. De la HD comme on aime, des marquages très fins, c’est que du bonheur quoi. A noter la présence optionnelle d’un attelage automatique RK 900, que l’on peut commander (mais qui sert à rien ingame). Avec une simple combinaison de touches, on peut choisir d’afficher/enlever ce dispositif, d’un ou des deux côtés de la locomotive ! C’est que pour faire joli, mais ça montre l’attention apportée au produit. Et contrairement à l’ER20 de RSSLO, la base EST correcte, donc on peut se permettre ce genre d’ajouts purement cosmétiques.

Un modèle sur lequel tout le monde devrait prendre exemple !

L’extérieur est même animé – car la commande de la valve du réservoir principal est caché dans le « dos de la machine », il faut l’ouvrir pour y avoir accès. Une fois cette opération réalisée, on peut rentrer et continuer la préparation de la cabine, batterie, démarrage moteur, désactivation du frein à main notamment. De plus, la machine possède deux rapports de réduction – manoeuvre (Vmax = 40 km/h) et pleine ligne (Vmax = 80 km/h – je vous avais dit qu’elle était rikiki !) ; on passe de l’un à l’autre simplement en actionnant un interrupteur – c’est quand même bien plus simple que sur les 72000 😛

Tu croyais que j’allais pas te trouver toi ?

Vous voyez donc que c’est assez réaliste, et ça se confirme pendant la conduite, avec des manipulations – là encore, comme en réalité. SIFA, PZB (mode sélectable), le classique est présent. Avec tout ça, je ne vous ai pas parlé de la cabine en elle-même ! Comme pour l’extérieur, c’est un modèle très très joli, que de la 3D, et du texturing HD de compèt. Pour les manœuvres, c’est très ergonomique, les deux postes sont en service, et il suffit de changer de vue caméra pour se déplacer d’un côté vers l’autre. La physique me parait très bonne, et les sont le sont également, avec juste un petit bémol, pour le sifflet – deux tons – qui ne peut pas être arrêté avant quelques secondes (pas de coup rapide possible quoi).

La cabine est excellente.

Pour un premier modèle, FPSimuations fait donc très très fort, et on espère voir de nouvelles diesel de notre époque, les G 1000, 1206 et 2000 réalistes et de bonne qualité restant pour l’instant inexistantes pour TS, et là, je ne cite que les modèles de Vossloh ! Bref, si vous recherchez une petite diesel très réaliste, qui fournit de bonnes sensations, n’hésitez plus, cette G6 est faite pour vous !

Pleins de boutons sélectionnables !

Des infos sur la LGV Atlantique avec son créateur !

Bonjour à tous ! J’avais depuis quelque temps l’envie d’étendre le type de contenu proposé sur ce blog, pour varier un peu avec les classiques tests d’add-ons. Après la chronique freeware (oui, elle reviendra quand j’aurai le temps :P), m’est venu l’idée de vous proposer des interviews de créateurs de contenu, pour pouvoir leur donner la parole. Et qui de mieux pour inaugurer ces billets, que THE créateur de la LGV Atlantique, le premier add-on payant français pour notre simulateur, qui s’annonce plus qu’excellent vu les nombreux screens à notre disposition. Des années qu’on en attendait un ! Je suis donc très heureux et fier de vous proposer, sans plus tarder, un entretien avec AHS alias Claude.

Olivier : Salut Claude, et tout d’abord, merci beaucoup d’avoir accepté de répondre à mes questions. Pour commencer, désolé d’être direct, mais je ne pourrai pas éviter bien longtemps la question qu’on se pose tous : la ligne sortira t-elle bientôt ?

Claude : Salut Olivier ! Alors, pour la sortie, dès que le TGV est prêt, je fais des activités, et l’add-on part en test avec JustTrains. La mise en vente devrait avoir lieu début mars si tout va bien, en comptant encore un mois de travail sur le train.

O : Ah, c’est une excellente nouvelle ! 🙂 Les premiers screens que tu as publié datent de novembre 2013, et montraient une modélisation déjà relativement avancée, avec notamment de superbes bâtiments 3D. Depuis quand travailles-tu sur ce projet ?

C : J’ai commencé à réellement travaillé sur la ligne en octobre 2013. Avant, je m’étais penché sur les lofts, les caténaires, les voies et les trackrules, les aiguilles… Il m’a fallu décrypter pas mal de choses avant de reproduire ce dont j’avais besoin pour mon projet. A ce moment là, je pensais utiliser les signaux de la KHS de DTG, eux-même me faisant miroiter une collaboration. Je ne me suis donc pas penché sur la signalisation dans un premier temps. Finalement, il ne me l’ont pas fournie, et il a fallu que je mette également à la création de la TVM.

La ligne est en projet depuis plus d’un an maintenant !

O : On comprend donc pourquoi le projet a pris du retard… Pour revenir à ce que tu disais sur la construction, si j’ai bien compris, tu as réussi à poser et décorer les centaines de kilomètres de voies en quelques mois seulement ? Tu dois passer beaucoup de temps sur l’éditeur !

C: J’ai passé à peu près 2200 heures sur l’éditeur… et il faut ajouter le temps sur 3DCrafter et Photoshop, qui sont chronophages. Pour les voies, ça a été relativement vite. Pour la caténaire, j’ai trouvé les outils et comment les utiliser dans les blueprints, et ce fut très rapide : tu peux poser 100 km en une heure, mais ensuite il faut poser les bonnes consoles, etc… Après, c’est vrai que décorer près de 250 km de voies sur 1 km de large, c’est long !

O : Le TGV est, je pense, l’image qu’ont les passionnés étrangers du rail français. Il est donc judicieux de proposer ce type de trains pour un simulateur dont la France ne représente qu’une petite partie du public. Mais pourquoi as-tu choisis de t’intéresser à la LGV Atlantique en particulier ?

C : Cette LGV, je la connais bien : j’ai habité au kilomètre 30 pendant longtemps, j’y ai même travaillé plus jeune, sur le tunnel de Villejust, dans la fabrication des voussoirs. De plus, j’adore les gares de cette ligne, et je la trouve relativement simple à reproduire pour lancer la première d’une série. Enfin, j’ai beaucoup de documentation sur celle-ci.

Il faut beaucoup de travail pour en arriver à ce résultat !

O : L’add-on comprendra si je ne dis pas de bêtises la LGV de Paris Montparnasse à Saint-Pierre-des-Corps, ainsi que le TGV Atlantique, en livrée d’origine… Atlantique quoi. Sur quelle partie du projet as-tu préféré travaillé (pose des décors, modélisation de la cabine du TGV…) ?

C : Oui c’est ça, il y aura le TGV dans sa livrée d’origine, et si j’obtiens les autorisations par la suite il y aura la livrée Lacroix sous forme de patch ou d’ajout.

En ce qui concerne ta question, je me suis bien amusé ! J’ai fait des escalators animés, des ascenseurs animés, des panneaux de publicité, des portes automatiques… et j’ai alterné les tâches pour ne pas me lasser. Le plus amusant au départ est la pose de la voie, mais ensuite ce sont les détails qui sont le plus plaisant. J’aime également la modélisation : le plus cool est de reproduire des bâtiments réels qui s’intègrent bien dans le décor… j’ai dû modéliser en tout à peu près 2000 objets inédits.

O : Et qu’est-ce qui t’a posé le plus de difficultés ?

C : Le plus difficile était de recréer une signalisation. J’ai demandé de l’aide et Henrion ainsi que JLChauvin m’ont apporté une aide inestimable sur la rédaction des scripts pour les signaux. En ce moment, je passe beaucoup de temps sur les voitures du TGV, et c’est également pas mal, côté prise de tête… surtout que ce sont mes premiers modèles.

Le créateur s’est pas mal amusé à modéliser des scènes détaillées…

O : Concernant la modélisation, je suppose que tu avais tout de même de l’expérience en 3D ? Cela se voit tout de suite sur les screens ! 😉

C : Ca fait depuis 2002 que je bidouille des trucs pour les trains.

O : Peux-tu nous en dire plus sur le TGV, et notamment au niveau des fonctionnalités : seront-elles avancées, ou alors plus proche d’un add-on classique de DTG ?

C : Dans un premier temps, ce sera relativement simple et classique : TVM, fonctions habituelles, portes ouvrantes, capot ouvrant pour l’attelage automatique. Les sons viendront d’un set perso. Il est surtout important que ces caractéristiques là soient présentes, pour ne pas trop retarder la sortie de la ligne. Ensuite, je prévois d’étoffer le contenu et d’améliorer les fonctions, comme par exemple le KVB. De plus, je ferai Mélusine, avec sa vigie, puis les TGV 301 et 302 dans leur livrée blanche. Celui du record à 515 est également prévu, avec l’aileron arrière façon Simca 1000… 😉 Autre livrée encore, les TGV avec bandeau sur le front pour les essais de visibilité. Et enfin, du matériel fret pour les activités de triage à St Pierre des Corps.

Pour un premier modèle, ce n’est pas mal du tout !

O : Mais c’est un excellent menu que tu nous concoctes pour après la sortie de la ligne… ! On pourra également se servir des matériels gratuits déjà disponibles ici, modélisés par nos créateurs de talent ! Pour en revenir aux questions, ta page facebook a près de 500 « J’aime » (ce qui est franchement excellent pour une page consacrée à TS), et le sujet sur le forum est le plus populaire (645 réponses, plus de 56000 vues) si on fait abstraction des projets PSL et LdN qui sont beaucoup plus anciens. Que cela t’inspire t-il ? De la satisfaction, de la pression… ?

C : Oui, ça me fait super plaisir, et je me dis que je vais dans le bon sens. Tu sais, en plus, c’est un de ces projets dans lesquels on se lance et qui demande un maximum d’énergie, qu’il faut mener à son terme avec pragmatisme, mais je crois que j’en vois le bout, ma famille aussi (elle y croit à mort quand elle aussi voit l’intérêt suscité par cet add-on). On va respirer un grand coup après tout ça avant de m’y remettre. La pression, je ne la ressens pas trop à vrai dire, mais je ne pense qu’à finir quand même… 😉

La ligne ne sera pas abandonnée après sa sortie. Et on pourra également utiliser l’excellent Duplex de pml3.

O : Dernière question, à laquelle tu as déjà en grande partie répondu : les projets après la LGV A (je conçois bien qu’il est très tôt pour en parler) : si je t’ai bien suivi, des mises à jour pour celle-ci, mais aussi d’autres LGV françaises ?

C : Oui, je m’attaque à Lille-Ashford, ce qui permettra de sortir des nouveaux modèles de TGV. Je suis un fana d’architecture moderne, et j’aime bien toutes ces infrastructures (le tunnel aura les crossovers sous la Manche, avec portes coulissantes et gyrophares). En plus, le matériel de la navette est déjà commencé (poids-lourds, autos). J’ai aussi un autre projet, mais c’est une commande éventuelle de la régie des transports PACA pour réaliser le Train des Pignes pour TS.

O : C’est du lourd qui est en préparation !!! Cela explique les quelques screens… En tout cas, merci infiniment d’avoir pris part à cette interview. De tout mon coeur, je te souhaite beaucoup de courage pour la fin de ton projet qui arrive à grands pas !

C : Merci à toi !

Encore un peu de patience, mais dans quelques mois normalement, on pourra en profiter !

J’espère que cette première interview vous aura plus, et je dois être comme beaucoup d’entre vous, prêt à dégainer la carte bleue dès que cet add-on va sortir ! N’hésitez pas à faire des commentaires, et me dire si vous voulez voir plus d’interviews de créateurs de contenu !

LINT 41 : la passion de la finesse

Salut ! Aujourd’hui, deux jolis autorails de sortis : la caravelle modèle X 4500, disponible gratuitement sur le site, modélisée par l’excellent PapiNic (un mois après la « mort » des caravelles chez nous… je suis tout triste) ; et de l’autre côté de la frontière, c’est le LINT 41 qui a été créé par RailTraction, et mis en vente aujourd’hui pour un peu plus de 15 euros (merci la nouvelle loi sur la TVA). Le nom de ce train n’a pas été tiré au hasard dans une grille d’un livre-dont-vous-êtes-le-héros, il a une signification : Leichter Innovativer Nahverkehrstriebwagen soit autorail léger innovant de transport local. Il fait partie de la famille des Coradia, et on ressent immédiatement la ressemblance avec nos suppos (ou baleines si vous préférez) (ou saucisses si vous préférez) (ou concombres si vous préférez) (allez, X 73500 comme ça tout le monde comprendra), et les Minuetti, pour nos amis italiens.

En Allemagne (seule une livrée DB Regio générique est incluse), les LINT 41, classés dans la série 648, circulent dans plusieurs régions, et l’afficheur de destination nous offre une palette assez large de destinations réelles et fictives, mais qui nous conviennent bien (Projekt Freiberg, Köblitzer). Pour changer un peu, j’ai décidé de l’utiliser sur un RB entre Hamburg Hbf et Neumünster. Une fois le scénario créé puis lancé, la surprise est agréable : la modélisation extérieure est excellente, avec juste un petit bémol sur les bogies dont certaines parties sont texturées alors qu’elles auraient pu être en 3D. Le texturing est en haute définition et excellent, sans bavures. Il faut signaler que contrairement aux deux sorties précédentes, (l’ER20 et la Vectron), cet add-on a été développé par RailTraction lui-même, et non pas RSSLO.

Un autorail magnifique !

La cabine constitue la deuxième très belle surprise, avec que de la 3D et de la HD. C’est très propre, la caméra est bien placée, tout est fait pour qu’on passe un agréable moment à la conduite. La grande vitre centrale offre une très belle vue, et large aussi. Par contre, j’ai l’impression que certaines animation de sélecteurs sont absentes, comme celui de l’essuie-glace. Concernant la vue passager… y en a pas ! C’est franchement dommage.

Le lien avec la cabine d’un X 73500 se fait tout de suite.

Les fonctionnalités sont de haut niveau (pas très loin du tout de la gamme EXPERT LINE de vR), avec séquences de démarrage/arrêt moteur, déverouillage-ouverture-fermeture-verouillage des portes, vitesse imposée (enfin, ils auraient pu trouver un contrôle clavier plus simple que Ctrl+Shift+A…), le comportement du frein comme en réalité, deux écrans d’aide à la conduite dynamiques (ici, les fonctions gadgets de l’ER20 auraient vraiment ajouté un GRAND plus). La physique semble très correctes, les sons ont été enregistrés sur un modèle réel… mais le niveau c’est n’importe quoi, me faites pas croire que la cabine est aussi silencieuse que ça. N’oubliez pas de redescendre un peu le volume si vous conduisez une Ludmilla juste après 😛 Petit point négatif également, pas de consists QD à ma connaissance… ni de manuel, ou alors j’ai pas assez cherché ! (seulement un guide de démarrage rapide fourni avec le zip).

L’un des deux écrans affiche le pourcentage de traction et l’heure de façon dynamique. On aurait aimé en voir plus !

Bref, un excellent modèle, franchement, qui vaut largement le coup, en gros c’est le 628 des années 2010, aussi bon voir meilleur. Un scénario est fourni pour la Köln-Koblenz, mais nul doute que la communauté allemande va nous proposer d’excellentes activités (il y en a déjà…).

Un nouvel éditeur de pack de scénarios… oui encore un !

Salut ! Aujourd’hui un test, mais plus sous la forme d’un édito/discussion, concernant les packs de scénarios payware. TrainSimulatorScenarios, Railworkers, RGSimulations, autant de noms qui ne vous disent peut-être rien, il s’agit d’anciennes boutiques de scénarios qui ont fermé. Rares sont les survivants et connus : Armstrong Powerhouse bien sûr, DPSimulations, et un nouveau, GoldenGoldsmithScenarios, dont le premier pack fait l’objet ici d’un test. Je me limite volontairement dans ce billet à l’étude de la scène anglaise, le cas allemand étant différent, puisque 3DZUG et TaD/Versystem proposent du contenu en plus et pas uniquement des simples scénarios.

Aujourd’hui, on parle des scénarios payants !

Le scénario en tant que contenu est un cas à part pour TS : contrairement aux lignes et aux matériels roulants, il s’agit d’un travail très rapide, se comptant en heures (pour quelqu’un d’expérimenté), comparés aux mois voire années d’une ligne ou d’une locomotive. De plus, il n’y a pas de compétences spécifiques à acquérir à part l’éditeur du jeu, comparé aux lignes et matériels qui demandent de s’y connaitre pas mal en modélisation 3D. Bref, tout le monde avec un ordi, TS, et de la motivation peut s’y mettre relativement facilement.

Avec de l’expérience, tout le monde peut créer d’excellents scénarios.

Et du coup, les scénarios fleurissent un peu partout sur le net, contrairement aux matériels et lignes. Ainsi sur UKTS, au moment où j’écris ce billet, il y a pour la catégorie TS 839 scénarios, contre 384 matériels+lignes, ce dernier chiffre étant à relativiser car bon nombre de fichiers ne sont que des reskins. On est plus aux alentours des 150. Le workshop, apparu pour TS il y a maintenant plus de deux ans, n’a fait qu’amplifier la création de contenu, puisque plus de 4700 scénarios sont disponibles en un clic. Les lignes, elles, se comptent en dizaines, en ne prenant que celles d’une bonne qualité. La différence est donc clairement visible… Et en parlant de qualité justement, certes sur cette énorme quantité de scénarios on trouve la mission omnibus toute bête pas très passionnante, mais des centaines de scénarios réalistes créés par des simmers de talent, je pense par exemple à rosgar, dcfcfan, gongchai, Adam Forsyth,… et notre communauté n’est pas en manque avec l’excellent beluxtrains.

Nombreux sont les scénarios splendides et gratuits, comme le Liverpool Street-Southend Victoria de dcfcfan (UKTS 32315).

De ce fait, si on veut réellement agrandir sa collection de matériels anglais, il faudra passer à la caisse, mais pour les scénarios, c’est totalement différent, on peut facilement accumuler des centaines et des centaines d’activités gratuites (sous réserve d’avoir les add-ons payants requis bien sûr…). Pourtant, certains se sont lancés dans l’aventure de créer des scénarios payants, et le chef de file est Armstrong Powerhouse. S’il est toujours considéré comme une marque de qualité, c’est surtout grâce à son histoire – c’est véritablement le premier à avoir créé des scénarios ultra-réalistes au niveau du trafic et des livrées. Les reskins fournis avec le pack sont également de grande qualité. Aujourd’hui, les scénarios en eux-même sont souvent du même niveau que certains freewares, mais les ventes se poursuivent grâce à l’image de marque, et les reskins également.

AP profite d’une excellente image de marque, et aussi des reskins de haute qualité fournis avec les packs.

Si AP connait un grand succès, ce n’est pas le cas de tous les petits studios que j’ai cité en début d’article. Alors pourquoi ? Je l’ai dit et redit, on trouve gratuitement beaucoup de scénarios de qualité : il faut donc, pour que l’argent qui sorte du porte-feuille soit justifié, se différencier de ce que l’on trouve partout. Déjà première chose, la vente de scénario à l’unité ; une grande erreur à mon sens. Pourquoi payer presque 1 euro pour un scénario alors que je peux en avoir un similaire gratos ? Deuxièmement, du contenu de qualité. Celui qui paye pour un pack de scénarios tient au réalisme, au sérieux du contenu. Je ne vois pas quelqu’un sortir 4-5 euros juste pour des scénarios trololol où on voit des Electrostar à Edimbourg ou des Class 40 à Brighton dans les années 70 ! Autre chose, le thème : il faut viser l’originalité, la curiosité ! Sur UKTS par exemple, on trouve nombre d’express sur l’ECML-S, mais pour avoir des scénarios de frets modernes, il faut aller voir chez AP… Deuxième exemple, la Riviera Line qui se prête à merveille aux scénarios années 80 (si on passe outre les quelques anachronismes…). Il faut aller chez AP pour voir des scénarios réalistes de ce genre. Que ça fait plaisir de voir des Hoovers et des Cromptons tout en bleu longer le Dawlish Sea Wall ! Dernier point, les problèmes. ON EN MANQUE ! Un exemple… chez AP, un omnibus classique entre Edimbourg et Glasgow… si on exclut l’arbre qui est tombé sur les voies ! Ou la Class 92 qui risque de ne pas réussir à grimper jusqu’à Shap Summit car il fait trop chaud ! Voilà ce pourquoi on veut bien payer !

Je vais pas arriver jusque Shap Summit, je vais pas y arriver… merci AP pour cette expérience fantastique !

Et si les nombreux petits éditeurs n’avaient pas forcément compris cela, je pense que c’est le cas de Jason Goldsmith et son nouveau site. Déjà repéré sur la scène freeware avec d’excellents packs, un très original de NENTA Tours, et un pour l’ECML-S – j’en avais parlé dans lmcg – qui est à mes yeux le meilleur pour cette ligne, l’auteur s’est lancé depuis peu dans le monde payant, avec un premier corpus de 24 (!) scénarios pour une durée totale de presque 19 heures ! Coutant 6,50 € à peu près, on en a largement pour son argent (en comparaison, l’AP41 propose 7h30 de jeu). Si je suis les quelques points que j’ai énoncé plus haut, ça parait tout bon : de l’original – rares sont les très bons scénarios sur la Liverpool-Manchester, avec des petites pépites, le DBS Managment Train assuré en 67+DVT, de la 60, de la 08… et même un railtour vapeur avec une Jubilee. En plus, le trafic est totalement réaliste. C’est que du bonheur ! Et le résultat ingame est là : enfin un créateur qui a compris ce qu’on attendait de scénarios payants. Bref, il s’agit d’un pack que je recommande fortement, et je suis impatient de découvrir ses futures productions !

Le premier pack de GGS est excellentissime.